Le
Vengeur de 1870
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S.G.C.O (Sté générale de coutellerie et d'orféverie) .Fondée en 1796. Usines de Pont-de-Seychal, à Thiers. Au commencement de 1915, la guerre de tranchée amena la réapparition d'une arme abandonnée, depuis longtemps dans notre armée de terre: le poignard. Le combattant avait besoin d'une arme courte et maniable pour les coups de main , c'est -à-dire tout l'opposé de la baionnette. Si les baionnettes d'époque offraient une poignée relativement confortable, la longueur des lames les rendait résolument inutilisables ailleurs qu'au bout du fusil : 52 cm de lame chez nous, 52 et 37 chez les allemands, 43 chez les britanniques (les Autrichiens étaient pour une fois mieux lotis, avec des lames de 25 cm seulement !). La mise en service d' armes blanches courtes s'imposait donc, aussi firent-elles rapidement leur apparition dans chaque camp.En France , il y en eut de 2 sortes : celles qui furent entièrement fabriquées pour la circonstance, et celles qui furent batardées avec des lames de baionnettes réformées. Voici un de ces couteaux de tranchée français les plus courant , il est souvent appelé "le vengeur de 1870" car cette fiére devise était parfois gravée sur la lame,à ras de la garde. Il a été produit par divers établissements :la coutellerie Besset de Thiers. A Bourgade (avec une tête de chinois), S.G.C.O, et quelques autre. La lame esr à double tranchant, de même style que celle du couteau de tranchée americain MK1 fabriqué en france. La longueur totale est de 280 mm environ, et il pése 150 grammmes seulement (215 grammes avec le fourreau). La lame se prolonge par une soie jusqu'a l'extrémité de la poignée, qui est assez solidement fixéé par un écrou sur le filetage de la soie. La garde est largement dimensionée (78mm), et la poignée de bois lisse, réminiscence de celle du couteau d'abordage de la Marine, a une section légèrement ovale, et offre une prise excellente. Le fourreau est en tôle mince, le passant de ceinturon, de large ouverture (75 mm) est constitué par une tige métallique recourbée dont une extrémité aplatie, a été enfilée à mi-hauteur du fourreau en cours de fabrication, avant que ce dernier ait été rabatu et brasé; ce passant est fixé par un rivet à la partie superieure du fourreau. Le seul reproche sérieux que l'on puisse faire à l'arme est de ferrailler très rapidement; on a beau essayer de resserrer l'écrou de fixation du manche pour rattraper le jeu, la garde remue facilement et bruyament sur la lame , il en va de même pour le passant de ceinturon, malgré (ou a causse de) son montage économique et ingénieux. Ce couteau resta en service pendant toute la guerre, et même bien longtemps aprés, puisqu'au début des années trente, il dotait encore les conducteurs de chars de chez Renault de certains régiment de chars de combat.Selon Pierre Touzin (les Engins blindés français, 1920-1945), il en fut même distribué en 1940 à certains B.C.C. Notamment au 49*. Avec un peu de chance,on trouverait peut-être quelques caisses oubliées au fond de quelque dépôt. |
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Michel Croix.
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